Un petit groupe d’actionnaires d’Activison-Blizzard demande officiellement la démission de Bobby Kotick

Il n’aura pas fallu longtemps pour que monte officiellement. Hier, le Wall Street Journal révélait de troublants comportements de la structure dirigeante d’Activision-Blizzard, y compris de son PDG. Aujourd’hui, celui-ci a été mis en cause par un petit groupe d’investisseurs, qui demandent sa démission et celles des membres du conseil d’administration.

Une lettre envoyée au conseil, disponible sur le site de SOC Investment Group, dépeint « une crise jamais vue dans l’entreprise« , et accuse directement Blizzard même de sa responsabilité. La lettre poursuit : « Nous appelons donc M. Kotick a démissionner de son poste de PDG, et au conseil d’administration de prendre la responsabilité d’avoir échoué à reconnaître et traité ce que le California Department of Fair Employment and Housing a décrit comme un endroit où la culture ‘fratboy’ se développait. Afin de s’assurer que que le conseil d’administration soit capable de ces efforts, nous demandons urgemment à Brian Kelly et Robert J. Morgado d’annoncer leur retraite avant le 31 décembre 2021« .

Pour rappel, le California Department of Fair Employment and Housing est une organisme étatique qui avait déposé plusieurs plaintes en juillet dernier, entraînant les circonstances que l’on connaît actuellement.

La liste des signataires se compose ainsi :

 

  • SOC Investment Group
  • Future Super
  • NEI Investment
  • Verve Super
  • Shareholder Association for Research & Education (SHARE)

 

Malgré tout, il est important de noter que ces investisseurs ne totalisent ensemble que 4,8 millions d’actions, soit un tout petit 0,6% des parts. Mathématiquement parlant, ils ne pèsent virtuellement rien dans la balance des décisions.

Cela étant dit, c’est un premier pas ; d’autres actionnaires pourraient emboîter le pas à SOC Investment Group et demander la démission de Bobby Kotick. Si on ajoute à cela l’enquête de la Securities and Exchange Commission, qui a convoqué le PDG dans le cadre d’une enquête, les membres du conseil d’administration pourraient choisir la solution la plus safe et se séparer de l’origine du problème. La nomination récente d’une femme à la co-direction de Blizzard est rapidement tombée à l’eau, puisque Jen Oneal a annoncé sa démission plus tôt ce mois-ci.

Bien entendu, malgré tout ce qui lui est reproché, Bobby Kotick n’est pas l’unique problème. S’il apparaît que lui et d’autres membres dirigeants ont bien couvert des actes de harcèlement sexuel, le problème reste l’ambiance malsaine qui a été créée sur presque deux décennies. Un changement de direction s’annonce effectivement comme un bon premier pas, mais le travail de résolution en lui-même prendra des années

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