[TEST] Frostpunk : winter is here, et ça picote bien

Après l’excellent This War of Mine, 11 bits studios est de retour avec un nouveau jeu – certes sans guère, mais pas sans misère. Bienvenue dans un XIXème siècle steampunk dystopique où suite à un météore, le Soleil faiblit et s’installe un hiver très rude et sans fin. Il vous faudra donc gérer une colonie dont les habitants ont fuit Londres dans un froid extrême et qui ne fait qu’empirer. C’est là le charmant pitch départ de Frostpunk.

 

 

  • Un postulat de départ simple

 

Il vous incombe donc de faire survivre vos habitants dans les meilleures conditions possibles, tout en leur donnant de l’espoir. Il y a en effet dans le jeu deux jauges :

  • La jauge de mécontentement : elle augmente quand vous faites des choix controversés (comme promulguer certaines lois ou que vous ne respectez pas vos promesses) ou que vous laissez la situation se dégrader, elle descendra quand vous satisferez certains besoins ou remplissez des engagements. Si elle augmente trop, il pourra y avoir des actes de violence ou de vandalisme et si elle atteint le maximum c’est la fin de la partie.
  • La jauge d’espoir : elle descend quand la situation se dégrade et remonte avec certaines lois ou promesses tenues. Si elle descend trop il y aura des départs ou des suicides. Si elle tombe à zéro c’est aussi la fin de la partie.

 

 

Outre les jauges, il faudra s’occuper des six ressources du jeu :

  • Le charbon (pour le chauffage et alimenter des machines).
  • Le bois (pour la construction, la recherche et faire du charbon du bois).
  • Le métal (pour la construction et la recherche).
  • Les noyaux de vapeurs (pour certaines constructions).
  • La nourriture que l’on récupère “brute” et que l’on doit transformer en rations.
  • La population  (ouvriers, ingénieurs et enfants).

Il vous revient donc de gérer tout ça, de maintenir le générateur de chaleur central en route et surtout de composer avec ce que vous avez pour lutter contre votre plus grand ennemi : le manque de temps.

 

  • La montre tourne

 

En effet, toute la difficulté du jeu réside dans le manque de temps, car régulièrement la température va baisser et faire empirer la situation : il faudra prioriser les recherches, mais toutes sont importantes et vous ne pouvez en faire qu’une à la fois ; il faudra également construire des bâtiments pour extraire des ressources avant que celles de départ ne s’épuisent, gérer les habitations ou la nourriture avant que vos habitants ne tombent malades. Un citoyen malade devra être traité et maintenu au chaud, sinon il deviendra gravement malade et sera plus long a traiter ; si il n’est pas soigné, il mourra. Cependant, même soigné les malades dont l’état s’est aggravé peuvent devenir amputés, et alors il faudra fabriquer des prothèses sous peine qu’ils deviennent une charge.

 

 

C’est là que rentrent véritablement en compte les lois parmi lesquelles vous devrez faire des choix parfois cornéliens : envoyer les enfants au travail ou dans un abri ? Laisser tomber les malades graves ou essayer de les soigner quoi qu’il en coûte ? Ce sera a vous de décider ce qui sera le mieux pour votre communauté. En parallèle, il vous faudra envoyer des expéditions dans l’extérieur gelé pour ramener des ressources ou d’autres survivants. Mais c’est quoi le but de tout ça ? Se préparer pour une grande tempête de froid qui approche, afin d’y survivre. La préparation est donc la clé, mais il faudra composer avec de nombreux problèmes sur le chemin.

 

 

  • Qu’est-ce qu’on en pense ?

 

Malgré quelques écueils techniques au moment de sa sortie, Frostpunk est un jeu plutôt prenant malgré le manque de scénarios spéciaux (d’autres arrivent bientôt), une campagne plutôt courte et l’absence d’un mode sans fin. En d’autres termes, malgré de légères lacunes de contenu qui, je l’espère, devraient être corrigées par les développeurs, le jeu reste original et prenant avec une bonne rejouabilité mais qui, pour moi, est trop cher au vu de ce qu’il propose pour l’instant.

Saluons tout de même le concept, les jeux des gestion dans un univers post-apocalyptique étant assez rare. 11 bits studios réitère l’exploit de The War of Mine, en apposant une atmosphère sombre et adulte, presque tragique, dans un jeu vidéo ; cela est grandement facilité par la direction artistique magistrale du jeu, qui rend justice à cette pauvre cité de la fin du monde.

Le jeu est sortit le 24 avril dernier et est disponible sur Steam pour 29,99€.

 

On a aimé :

  • La beauté du jeu
  • L’originalité du concept
  • Une interface complète mais très lisible
  • La bande originale

 

On a moins aimé :

  • L’absence d’un mode sans fin
  • Un prix un peu élevé
  • La courte durée de la campagne
  • L’arbre des lois trop limité

 


NOTE FINALE


70 / 100


 

Vraccas

Joueur invétéré depuis toujours, fan de lore et d'histoires bien construites mais aussi de bon gros jeux défouloirs sans scénario.

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