Si Star Wars : Outlaws n’a pas bien fonctionné, c’est la faute de la licence, selon Yves Guillemot

Petite licence inconnue

Si elles n’ont pas été rendues publiques, les projections de ventes de Star Wars : Outlaws n’ont en tout cas pas été atteintes.

Dans son rapport aux investisseurs, où il a notamment questionné la viabilité de Stop Killing Games, Yves Guillemot a partagé son avis sur Outlaws et les raisons de son échec. La responsabilité étant visiblement un contenu additionnel payant, le PDG d’Ubisoft a trouvé d’autres raisons pour expliquer les ventes décevantes : « Pour Star Wars Outlaws, nous n’avons pas atteint nos objectifs de vente. Le jeu a souffert d’un certain nombre de facteurs. Tout d’abord, il a souffert du fait qu’il est sorti à un moment où  la marque à laquelle il appartenait était un peu en eaux troubles. Le jeu comportait quelques éléments qui devaient encore être améliorés, et ils ont été améliorés et débogués au cours des premières semaines, mais cela a affecté les volumes de vente. Nous avons fortement amélioré le jeu en le dépannant et en le déboguant, et lorsqu’il sortira sur les prochaines consoles, comme la Switch 2, ce sera la nouvelle version du jeu« .

Cette déclaration est assez intéressante, d’autant plus qu’elle apparaît comme une pique à peine déguisée envers Disney. Il n’est pas entièrement faux de déclarer que la firme aux grandes oreilles a géré l’univers de George Lucas assez discutablement, au point de mettre en pause tous les projets cinématographiques. Le désintérêt des fans n’est donc pas inexistant… mais ça ne suffit pas. Ces dernières semaines, le jeu Star Wars : Battlefront 2 (version de 2017) a atteint un record de joueurs simultanés, tandis que la seconde saison de Andor a bénéficié d’un écho plus que positif sur les réseaux sociaux.

 

 

 

Outlaws aurait donc pu être un succès si, à tout hasard, la qualité avait été au rendez-vous ; malheureusement, le gameplay générique propre aux jeux d’Ubisoft et des DLC abusifs ont négativement contrebalancé les caméos faciles et les bien jolis graphismes. L’âge d’or des jeux Star Wars était certainement il y a une vingtaine d’années, mais qu’est-ce qui empêche de le ressusciter ? Ubisoft avait là l’opportunité d’allier originalité et qualité, afin de donner aux fans de la licence de quoi être excités.

Plus triste encore, bien que peu étonnant, la déclaration d’Yves Guillemot s’inscrit dans une stratégie bien rodée : la déresponsabilisation. Qu’il s’agisse du harcèlement sexuel institutionnalisé qui a duré des années ou des résultats décevants d’un jeu, le PDG du plus gros éditeur français de jeux vidéo – poste qu’il occupe depuis 1986 – n’est jamais responsable. Ce refus d’affronter la réalité et de toujours reporter le blâme explique partiellement pourquoi Ubisoft séduit de moins en moins les joueurs, et a perdu le lustre qui faisait sa réputation.

Depuis les nombreuses polémiques entourant Assassin’s Creed Shadows à l’excuse des mauvais chiffres d’Outlaws, il apparaît que les réponses se trouvent partout… sauf du côté des décisionnaires.

 

 

 

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