Yves Guillemot n’est pas entièrement convaincu par la faisabilité de Stop Killing Games
Tout à fait étonnant
La fermeture des serveurs de The Crew en 2024, suivie de celle de XDefiant annoncée pour 2025, a provoqué une onde de choc dans la communauté. Elle a donné naissance à la campagne Stop Killing Games, qui a déjà réuni plus de 1,3 million de signatures. Son objectif : pousser l’Union européenne à légiférer pour contraindre les éditeurs à garantir l’accessibilité des jeux en ligne une fois leur support terminé — via des modes hors-ligne ou l’autorisation de serveurs privés.
Lors de l’assemblée générale 2025 d’Ubisoft (article rapport par GamesRadar), le PDG Yves Guillemot a répondu avec prudence, mais aussi un certain détachement : « on travaille sur ce problème, mais le support des jeux ne peut pas durer éternellement« .
Il reconnaît l’enjeu : maintenir des serveurs coûte cher, et les technologies vieillissent vite. Mais les militants de Stop Killing Games ne réclament pas un support illimité — seulement des moyens de préserver l’accès aux jeux achetés. Un patch hors-ligne, une autorisation communautaire, un geste.
Ubisoft a réagi en annonçant des modes hors-ligne pour The Crew 2 et The Crew Motorfest. Une mesure saluée, mais entachée par l’absence d’une solution pour le tout premier The Crew, désormais injouable, même en solo. Une décision qui passe mal auprès des fans, surtout ceux qui y ont investi du temps… ou de l’argent. Ce bras de fer soulève une tension de fond : d’un côté, des éditeurs confrontés à des impératifs économiques, entre fermetures de studios et licenciements. De l’autre, des joueurs qui revendiquent un droit d’accès durable aux jeux qu’ils ont achetés.
La campagne pourrait faire bouger les lignes, en imposant un nouveau cadre légal. Pour l’instant, c’est un duel entre nostalgie vidéoludique et logique industrielle, saupoudrée d’une volonté de maximiser les profits au dépend des joueurs.
Affaire à suivre !

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