Warhammer : Vermintide 3 n’est pas prévu, Fatshark préférant améliorer les jeux déjà existants

Les fans avant les ventes

Les fans de la franchise Warhammer: Vermintide espéraient peut-être une annonce de Vermintide 3, mais Fatshark a choisi une autre voie, comme l’indique un article de PCGamer. Pour rappel, l’univers commun mais pas partagé via de fêter ses dix bougies avec de nombreuses annonces, promettant toujours plus de contenu à venir.

Le studio suédois a confirmé qu’il n’existe pour l’instant aucun projet concret de suite, préférant concentrer ses efforts sur Vermintide 2 et Darktide, déjà bien installés dans le paysage des jeux coopératifs. Le message du studio se résume à une phrase sans ambiguïté : « Vermintide will keep on going. »

 

  • Il y a déjà de quoi faire

Pour comprendre cette décision, il faut d’abord reconnaître l’attachement presque viscéral que les joueurs entretiennent avec la série. Victor Magnuson, design director de Darktide, en a livré une anecdote saisissante : « Nous avions un joueur en Corée qui a cassé Vermintide parce qu’il y avait tellement joué qu’il avait atteint le niveau 999 ou quelque chose comme ça. Il était bloqué parce qu’il ne pouvait pas dépasser ce niveau. Nous avons dû modifier le jeu pour lui permettre de continuer à jouer, car le niveau ne pouvait tout simplement pas augmenter. »

Ce joueur coréen avait littéralement « cassé » le jeu tant il y avait consacré de temps, forçant l’équipe à modifier le code pour lui permettre de continuer. Une histoire aussi improbable que révélatrice : Vermintide est devenu, pour certains, bien plus qu’un simple jeu d’action coopératif. C’est une expérience communautaire durable, façonnée par des milliers d’heures de jeu et une passion qui ne faiblit pas.

Joakim Setterberg, directeur créatif chez Fatshark, explique que le studio n’a tout simplement pas fini de tirer parti de ce potentiel : « Il reste encore beaucoup à faire… En termes de qualité de vie, je dirais qu’il y a encore beaucoup à faire. Vermintide va continuer sur sa lancée.  »

Plutôt que de recommencer à zéro avec un troisième opus, Fatshark préfère peaufiner et enrichir Vermintide 2. Le jeu continue de recevoir des mises à jour de contenu, des rééquilibrages et des améliorations d’ergonomie. Le studio estime qu’il reste encore de nombreuses pistes à explorer avant de passer à autre chose.

 

 

 

  • Un univers riche et encore largement inexploré

Si la série Vermintide reste au centre des priorités, c’est aussi parce qu’elle s’appuie sur l’un des mondes les plus denses de la fantasy moderne : celui de Warhammer. Anders de Geer, directeur créatif, rappelle que le premier Vermintide s’inspirait avant tout du jeu de rôle papier plutôt que de la version plateau : « Vermintide 1 s’inspirait davantage de la licence RPG que de la licence de jeu de plateau… en grande partie grâce à notre passion. Nous voulions montrer aux gens pourquoi nous aimions Warhammer… en grande partie grâce au jeu de rôle. ».

Cette approche explique la richesse narrative du jeu et son ton particulier : Vermintide cherche avant tout à faire ressentir la terreur et la camaraderie d’un petit groupe d’aventuriers face à l’impossible. Fatshark continue de puiser dans cet héritage narratif, notamment en explorant les recoins encore méconnus du Vieux Monde et en adaptant d’anciens modules du jeu de rôle pour ses DLC. De là à imaginer de nouvelles maps prenant place dans le Grand Cathay, il n’y qu’un pas à fantasmer…

Le studio souhaite ainsi prolonger la vie du jeu sans le dénaturer. Setterberg évoque des systèmes “un peu rugueux” qui mériteraient d’être retravaillés, des améliorations de confort à apporter à l’interface, ou encore des pistes narratives nouvelles à explorer. L’objectif n’est pas de transformer radicalement le jeu, mais de l’affiner, de le polir et d’enrichir la diversité des expériences.

Même les choix esthétiques originels témoignent de cette volonté d’authenticité. Martin Wahlund, PDG de Fatshark, se souvient que l’équipe avait envisagé d’intégrer des Orques dans le premier jeu, avant d’y renoncer : « Nous avons été tentés de nous intéresser aux orques… mais les orques, vous savez, il existe déjà beaucoup de jeux différents qui les mettent en scène. Il n’y avait aucun jeu avec des skavens. ».

Ce choix des Skaven, les emblématiques hommes-rats de Warhammer, a façonné l’identité propre de Vermintide. Là où d’autres titres exploitent les Orques, les démons ou les zombies, Fatshark a préféré se concentrer sur une menace plus sournoise, plus distincte, et profondément enracinée dans le lore de Warhammer Fantasy.

 

 

 

  • Un pari sur la durée plutôt qu’une course à la nouveauté

En refusant de se précipiter vers un Vermintide 3, Fatshark fait le choix rare d’un développement patient et durable. Le studio veut consolider l’existant avant d’envisager une suite, privilégiant la stabilité et la fidélité de sa communauté à l’effet d’annonce. Cette philosophie tranche avec la logique de consommation rapide qui domine l’industrie : plutôt qu’un « nouveau produit, » Fatshark veut faire de Vermintide 2 un pilier à long terme.

Cette approche s’appuie sur une conviction simple : tant que le jeu continue d’évoluer, qu’il reste vivant et pertinent, il n’a pas besoin d’un successeur immédiat. Darktide, de son côté, assure déjà la continuité de la formule dans l’univers de Warhammer 40 000, permettant au studio de diversifier ses projets sans disperser ses efforts.

Aucun Vermintide 3 n’est donc prévu dans l’immédiat, mais la franchise est loin d’être figée. Les joueurs peuvent s’attendre à de nouvelles mises à jour, à un affinement constant du gameplay et à de futures extensions narrativement ambitieuses. En d’autres termes, Fatshark ne ferme pas la porte à une suite : il choisit simplement de laisser la série respirer.

Et si la patience est souvent la vertu la plus difficile à exercer pour une communauté passionnée, elle sera ici la meilleure arme des fans : celle qui permettra à Vermintide de continuer à grandir — sans se trahir.

 

 

 

 

 

 

Rédacteur en chef de ce p'tit site bien sympatoche ! Amateur de jeux stylés, point bonus s'il y a une histoire riche et/ou des blagues de gamin. Dispo sur Twitter : @RealMimil

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