Riot attaqué en justice sur des accusations de sexisme et de discrimination

Décidément, ça picote chez Riot Games ; en août dernier, une enquête de Kotaku révélait que le studio favorisait, avec sa culture « bro culture« , un environnement très masculin, et parfois malsain. Le fait est que les chose semblent avoir pris encore plus d’importance, puisqu’un employé du studio et un ancien employé viennent de déposer plainte. Pourquoi maintenant ? Selon le dépôt de plainte, malgré les révélations de Kotaku, le développeur de League of Legends n’a pas vraiment réagi : « Riot Games a simplement caché ces révélations sous des enquêtes vides, tout en protégeant les personnes impliquées de tout type de répercussion« .

La plainte va encore plus loin, en citant de nombreux cas de sexisme :

 

  • Des femmes devant accomplir des tâches au-dessus de leur poste sans reconnaissance ou salaire augmenté
  • Une objectification des femmes
  • Une chaîne d’emails intitulée « Riot Games Hottest Women Employees« 
  • Des blagues sexistes à propos de « sexe, défécation, masturbation, viol et torture« 
  • Un employé aurait utilisé le mot « bite » plus de 500 fois en un mois
  • Des femmes refusées à l’embauche car n’entrant pas dans la catégorie « core gamers« 
  • Geoff Chandler, l’ancien manager de la plaignante Jessica Negron, aurait affirmé que « la diversité ne devrait pas être un élément important du recrutement chez Riot Games, parce que la culture du gaming est un des derniers endroits sécurisant pour les jeunes hommes blancs »
  • Une chaîne d’emails où des employés imaginent ce que ferait de « pénétrer » telle ou telle employée
  • Des photos de pénis envoyés à d’autres employées
  • Le co-fondateur de l’entreprise, Brandon Beck, aurait déclaré que « non ne veut pas forcément dire non« 

 

D’autres exemples sont encore disponibles (en anglais) dans la plainte ci-desssous, certains citant nommément des employés ou des cadres de Riot, en les associant à des comportements répréhensibles. La gravité du problème ne réside pas tant dans ces comportements (il y a des idiots partout) quand dans le fait que la direction, bien qu’au courant de ces problèmes, n’ai pas réagi. Pire, de nombreux cadres semblent complices ou acteur de ce cercle infernal qui dure, semble t-il, depuis au moins des mois.

Riot a rapidement produit un communiqué condamnant tout acte sexiste, et assurant que l’entreprise prenait ces accusations très au sérieux ; mais pourtant, on remarque que depuis l’article de Kotaku, pas grand-chose n’a changé. La plainte vise à avoir des dommages et intérêts (salaires, bonus, actions) mais également des amendes et rappels à l’ordre concernant Riot. Il est possible que la plainte soit requalifiée en « class action« , permettant ainsi à d’autres employées de s’y joindre et de peser encore plus lourd dans la balance.

Quoiqu’il en soit, ça se complique pour Riot.

 

 

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