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Le doubleur original d’Astarion attaque Embark Studios pour l’utilisation de l’IA, mais utilise des arguments à côté de la plaque

Neil Newbon est très certainement un monument du jeu vidéo, tant sa voix a été prêtée a nombre de personnages iconiques. De Elijah Kamski à Astarion en passant par Karl Heisenberg, la tonalité si modulable de M. Newbon a accompagné de nombreux gamers.

Pourtant, le doubleur britannique s’est lourdement fourvoyé dans une interview à PCGamesN, en s’en prenant à Embark Studios. La jeune pousse suédoise brille largement cette fin d’année avec ARC Raiders, un extraction shooter particulièrement peaufiné et accessible à tous ; néanmoins, quelques critiques se sont élevées quant à l’utilisation de l’IA générative, que ce soit du côté des Game Awards ou même chez des activistes déguisés en journalistes.

Neil Newbon s’est joint au mouvement, déclarant : « Comparativement, le coût de ces réenregistrements vocaux est insignifiant par rapport au reste du développement du jeu. Quand un jeu connaît le succès, je ne comprends pas vraiment pourquoi [les développeurs, ndlr] ne se disent pas : ‘À l’époque, nous n’avions pas les moyens de le faire, c’était trop cher ou trop difficile, mais maintenant que nous avons rencontré un énorme succès, pourquoi ne pas revenir en arrière et refaire les répliques avec des acteurs ? ‘ C’est une option, je dis juste ça comme ça« .

 

 

 

En l’occurrence, l’intelligence artificielle a été utilisée pour améliorer les animations des ARC mais également pour générer des lignes de dialogues. C’est cet aspect qui est critiqué par Neil Newbon, bien que deux éléments importants soient absents de son argumentaire : les doubleurs ont été financièrement compensés par Embark, et ont donné leur accord pour l’utilisation expliquée plus haut. En gros, le consentement et le paiement, deux critiques faites par beaucoup, sont absolument présents.

Manifestement, M. Newbon n’a pas eu le mémo puisqu’il détaille : « Je ne pense pas que ce soit légitime. Si vous n’enregistrez pas les répliques dès le départ et que vous utilisez simplement l’IA pour prendre la voix de quelqu’un et la manipuler comme bon vous semble, c’est un problème. Vous privez cet artiste de sa rémunération journalière et vous le privez de la possibilité de subvenir à ses besoins ou à ceux de sa famille. La plupart des acteurs ne sont pas riches, c’est bien connu. La plupart d’entre nous avons des difficultés financières tout au long de notre carrière« .

Cette opinion est malheureusement trop répandue dans l’industrie, où l’IA est vue comme une menace et parfois même un gros mot, sans forcément voir les différentes nuances présentes. Plus récemment, c’est Tim Sweeney qui s’est attiré les foudres populistes en expliquant que l’intelligence artificielle était un outil comme un autre, et que la pointer du doigt n’était bénéfique pour personne.

 

 

 

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