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[TEST] ARC Raiders donne une leçon à tout le monde, avec simplicité et élégance

Les extraction shooters ont beau avoir le vent en poupe, ils ne s’adressent pourtant qu’à une certaine minorité : celle qui aime le challenge et être au sommet de la chaîne alimentaire.

ARC Raiders pourrait n’être qu’un énième produit dans ce genre presque confidentiel, mais les petits génies d’Embark Studios nous ont pourtant pondu un jeu qui peut parler à tout le monde. Fort de leurs expériences passées mais aussi du – précieux – retour des joueurs, les développeurs ont créé un jeu largement addictif !

 

 

Comme tout bon PvPvE shooter qui se respecte, ARC Raiders nous fait craindre tous types d’ennemis, qu’ils soient codés par les développeurs ou faits de chair et de sang.

L’ARC est une faction composée de drones et autres robots dotés d’une redoutable intelligence artificielle – au sens propre, d’ailleurs. Embark Studios a en effet utilisé du machine learning pour rendre les PNJ hostiles du jeu absolument terrifiants ; des mouvements imprévisibles et artificiellement organiques – cet oxymore hante mes cauchemars – animent les Guêpes toujours aux aguets et les Bondisseurs aux membres arachnéens. Il y a quelque chose de très cinématographique et menaçant dans l’expérience qu’offre ARC Raiders, et le frisson est garanti. Une lumière brusque, un « cri » mécanique strident ou encore le ronronnement de pattes mécaniques sont autant d’indices qui jouent avec nos sens et offrent dimension particulièrement élevée à cet extraction shooter.

 

 

 

Bien sûr, l’aspect PvP apporte aussi sa dose de frissons. Le système d’émotes permet de communiquer assez aisément, et se faire surprendre par un « Hey, don’t shoot ! » est aussi stressant qu’amusant, même après la millième fois. Est-ce que le joueur en face est amical ? Est-ce que quelqu’un va me tirer dessus pendant que je loot cette boîte ? Autant de questions qui maintiennent aux aguets et forcent une vigilance à tous les instants. A bien des égards, ARC Raiders est un FPS, un jeu de stratégie et probablement plus que tout, un jeu d’infiltration. Pas question de foncer dans le tas mais bien de trouver la route adéquate vers un objectif clairement défini, et en étant précautionneux.

Embark veille néanmoins à ne pas trop nous punir, puisqu’il est possible de plonger dans une partie avec un attirail gratuit – ainsi, en cas de mort, rien de précieux n’est perdu ! Mais la progression sur le long terme implique l’artisanat et le farm. Des établis permettent de créer bombes, armes, grenades, attirails et autres objets de soin, dont les différents paliers s’avèrent nécessaires pour lutter à la surface.

 

 

 

 

Le crafting de ARC Raiders n’est pas extrêmement complexe, mais il a le mérite d’être efficace. La progression est satisfaisante et permet de sentir une nette amélioration de nos compétences, en plus d’offrir une application pratique au loot ô si précieux que l’on ramène au prix de sang, sueur et un peu de santé mentale.

Bien sûr, aucun monde post-apocalyptique ne serait parfait sans des revendeurs parfois excentriques et un vague volonté de restaurer la gloire de l’Humanité. Notre base souterraine de Speranza offre l’accès aux établis susmentionnés, mais également à des marchands : armes, munitions, composants d’artisanat… du classique, mais du classique bien utile !

Ces mêmes vendeurs sont également des donneurs de quêtes. Celles-ci sont assez classiques dans le sens où elles permettent de découvrir différentes manières de vaincre les ennemis, et d’offrir des récompenses permettant de tester de nouvelle manière de jouer – des grenades fumigènes ou des mods d’armes, par exemple. Mais elles servent surtout de fil narratif, alors qu’Embark Studios nous dévoile l’histoire au compte-gouttes. D’où vient l’ARC ? Que sont devenus les humains extra-planétaires ? Qu’est-ce qui a détruit les Barons, dont les gigantesques épaves abritent de nombreux trésors ? Il y a quelque chose de fascinant à jouer à un extraction shooter tout en se découvrant happé par un lore qui en cache plus qu’il n’y paraît !

On notera cependant que les si les vendeurs ne sont pas inutiles, leurs items ne sont pas hyper diversifiés. Certes, certains compos sont toujours utiles, mais on a parfois l’impression qu’il manque quelques petites choses, dont la valeur serait proportionnelle à la progression.

 

 

L’Unreal Engine 5 est aussi populaire que décrié, mais ça n’a pas impacté Embark Studios, qui l’utilise à merveille. La fluidité est au rendez-vous, et s’il existe bien sûr des bugs mineurs, les bêtas précédentes et les retours des joueurs ont permis aux développeurs de pondre un produit abouti. Une bonne optimisation est rare de nos jours, on salue donc celle-ci ; mais quid des graphismes ?

ARC Raiders est un jeu magnifique, tout simplement. Textures et effets lumineux se conjuguent pour créer un monde bluffant de réalisme, où la direction artistique brille de par sa simplicité assumée et son exécution maîtrisée. On remarquera que l’esthétique « nasapunk » voulue par d’autres est ici achevée avec brio, laissant aux joueurs l’impression d’un monde autrefois axé sur le progrès, et désormais condamné à l’oubli. Les tons et structures modernes de l’après apocalypse offrent un contraste saisissant avec les ennemis robotiques, dont les lignes épurées et les couleurs propres paraissent encore plus menaçantes.

Les quatre maps – une cinquième est prévue ce mois-ci – disponibles dans ARC Raiders ont toutes leur propre charme, et une histoire que l’on découvre tant via les quêtes que l’exploration. Tout est ancien, tout est utilisé, et l’impression de futur à jamais condamné qui se dégage de la surface ravagée est délicieusement envoûtante.

 

 

 

On a aimé :

 

On a moins aimé :

 


NOTE FINALE


95 / 100


 

 

 

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