ARC Raiders : Digital Foundry propose une très intéressante analyse – et explication – des performances

Qualité pas qu'à la surface

ARC Raiders, l’extraction shooter d’Embark Studios au succès phénoménal, fait un choix étonnant pour un jeu construit sur Unreal Engine 5 : au lieu de mettre en avant les technologies phares du moteur, il en désactive une bonne partie pour maximiser les performances sur PC.

C’est une stratégie rare, surtout à une époque où l’UE5 est souvent critiqué pour ses lourdeurs techniques. Bien entendu, ce n’est pas tant le moteur d’Epic Games qui est a blâmer, mais plutôt son utilisation inconsidérée par des équipes qui font souvent fi de l’optimisation. La fluidité d’ARC Raiders est donc d’autant plus surprenante… et agréable. Tout ces éléments et plus ont été révélés par Digital Foundry, dont les analyses en profondeur sont toujours très intéressantes à découvrir.

Pour rappel, l’Unreal Engine 5 brille normalement grâce à trois piliers :

  • Nanite, qui permet d’afficher des modèles extrêmement détaillés sans perte de performance majeure.
  • Lumen, qui gère l’éclairage global et les réflexions en temps réel.
  • Virtual Shadow Maps, un système d’ombres très fin et précis.

 

Dans ARC Raiders, ces technologies sont soit désactivées, soit limitées. Le résultat surprend mais est clairement efficace, puisque le le jeu offre une performance très stable, bien supérieure à celle de nombreux titres UE5 récents. On relève notamment une excellente répartition des tâches sur les threads CPU, des temps d’image réguliers et très peu de micro-saccades liées à la compilation de shaders, un problème courant sur PC. À ce niveau, ARC Raiders est même présenté comme l’un des exemples les plus propres utilisant ce moteur.

 

 

 

Tout n’est pourtant pas parfait. Quelques « traversal stutters » subsistent, ces micro-hachures perceptibles lors des déplacements rapides. Et en situation de limitation GPU, les concessions visuelles deviennent visibles : ombres parfois imprécises ou absentes, reflets simplifiés, éclairage global approximatif. Le jeu perd alors une partie de la richesse visuelle qu’on associe habituellement à l’UE5 et qui fait sa renommée. Notons aussi la désynchronisation lors de certains combats PvP qui fait grincer des dents, bien que Embark ait admis y travailler.

Pour les joueurs cherchant à optimiser leurs réglages, deux paramètres se détachent comme particulièrement influents : dynamic RTXGI et GI resolution. En passant leur qualité de Ultra à High, on récupère environ 20 à 25 % de performances, avec une différence visuelle minime. C’est un compromis idéal pour les configurations intermédiaires.

En définitive, ARC Raiders propose une approche pragmatique : sacrifier les effets les plus ambitieux de l’Unreal Engine 5 pour garantir une expérience fluide, stable et accessible au plus grand nombre. Les joueurs en quête d’une clarté d’image éclatante ou d’une démonstration technologique resteront peut-être sur leur faim, mais ceux qui privilégient la stabilité — surtout dans un jeu multijoueur — y trouveront certainement un modèle intéressant !

 

 

 

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