Le ZEvent 2025 commence sous les polémiques, la censure et l’entre-soi de gauche
Les bras nous en tombent
L’événement caritatif organisé par Adrien « Zerator » Nougaret brise ses records précédents à chaque nouvelle édition, apportant des sommes faramineuses à diverses organisations caritatives, pour le plus grand bien de tous.
Mais en 2025 plus que n’importe quand, les polémiques s’enchaînent très rapidement, et révèlent des dérives communautaristes et sectaires. Derrière de nobles intentions, le ZEvent de cette année semble surtout être prisonnier de dynamiques particulièrement dangereuses.
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Des invités un peu trop similaires
Minorité particulièrement bruyante sur Internet, la gauche – souvent extrême – est largement surreprésentée dans le milieu du jeu vidéo, que ce soit via les joueurs ou les influenceurs. On pourrait bien se passer des couleurs politiques des uns comme des autres mais, justement, cette fameuse gauche tend à tout politiser.
Ainsi, en 2022, Antoine Daniel désactivait son compte X en reprochant aux débats de trop souvent dégénérer. Ironique pour celui qui s’en est publiquement pris à Emmanuel Macron, s’improvisant révolutionnaire du Web. On peut également appliquer cette description à Clément Viktorovitch ou MisterMV, dont la bien-pensance suave tendent à marginaliser ceux qui ne pensent pas comme eux.
Même son de cloche concernant Ultia, pour qui la phase « Ta grosse race insipide de français » ne semble pas être problématique ; ironique, quand on considère que ses critiques constructives à l’encontre d’Inoxtag lui ont attiré les foudres d’une communauté en particulier. Si les « fachos et les macronards » (expression chère à Antoine Daniel) ne sont pas dans les petits papiers de cette équipe de choc, il faut toutefois rappeler que le ZEvent est là pour lever des fonds à des fins caritatives, et non sponsoriser telle ou telle idéologie.
On notera aussi la présence d’Akhenaton, et ce malgré des propos scientifiquement dangereux. Le leader d’IAM a par le passé brillé en exprimant un certain scepticisme sur le réchauffement climatique, ou encore en considérant les masques chirurgicaux ou les vaccins contre le Covid-19 nocifs. On pourrait trouver cela vaguement amusant, si le ZEvent 2025 n’avait pas pour principal objectif de lever des fonds pour la lutte… contre le cancer.
Certes, science et gauchisme ne font pas forcément bon ménage, mais quand même…
Le ZEVENT 2025
On Prend les mêmes pic.twitter.com/H1OMWPTU7E— Psyhodelik (@Psyhodelikus) July 30, 2025
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Le « bon » harcèlement, haha
Plus les années passent, plus le sujet du harcèlement sur Internet devient sensible, et c’est une excellente chose.
On se rappellera notamment de Maghla ou Ultia qui ont justement eu à affronter des situations absolument condamnables. Légalement comme éthiquement, le harcèlement n’est pas une option, s’il faut le rappeler.
Pourtant, une géométrie variable semble s’appliquer à cela, si l’on en croit les derniers jours. Certaines personnes s’étant inscrites au ZEvent 2025 ont fait les frais d’une meute particulièrement vorace, qui ne supporte pas l’existence d’opinions contraires.
Commençons par Denis Masséglia, député de la majorité présidentielle et précurseur de l’institutionnalisation de l’eSport et des jeux vidéo. Après avoir félicité l’équipe de France d’Overwatch à l’Assemblée Nationale en 2017, geste fort s’il en est, le député angevin a plaidé pour une réduction de la TVA lors des événements esportifs, créé un groupe d’étude sur les jeux vidéo ou encore publiquement défendu l’industrie vidéoludique comme un secteur de souveraineté culturelle et économique pour la France. Mais son opposition aux idéologies d’extrême-gauche lui a valu une importante vague de harcèlement, au point où M. Masséglia a annoncé porter plainte. Sa participation est actuellement maintenue au ZEvent 2025, bien que le député ait annoncé que cela pourrait changer à l’avenir.
Ma participation au @ZEVENTFR fait débat.
Qu’on s’interroge sur mon inscription, c’est légitime. Qu’on m’insulte ou me menace, c’est non. Ce sera mon unique prise de parole pour contextualiser ma démarche. pic.twitter.com/JQqOf9S0DS— Denis Masséglia (@denis_Masseglia) July 30, 2025
Même son de cloche pour Casus Lady, qui a été exclue de l’événement suite à une importante vague de harcèlement. Réputée pour ses contenus aussi bien satiriques que critiques, la streameuse propose une lecture académique de l’islam, pointant du doigt des contradictions et incompatibilités avec la société moderne. Théoriquement laïques, de nombreuses personnes de gauche ont lancé sur X un harcèlement massif et insultant, couplé à un plébiscite de sa censure. L’exclusion d’une streameuse pour un motif déguisé de blasphème (qui n’est pas reconnu en France, rappelons-le) est une inquiétante preuve du communautarisme de l’entre-soi des streameurs largement orientés à gauche.
L’autorité religieuse est Bien présente en France !
Elle a réussi à imposer son dictat en faisant pression sur @ZeratoR et le @ZEVENTFR malgré la loi Française autorisant la critique des dogmes religieux et la dénonciation de ces idéologies fascistes !J’ai été exclue de…
— Casus Lady (@CasusLady) July 30, 2025
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La charte d’urgence
Très vite, à l’annonce de l’événement et de nombreux inscrits en distanciel, plusieurs utilisateurs de X aux idées très à gauche se sont emparés de problèmes imaginaires.
Alors que le harcèlement s’organisait autour de personnalités comme Casus Lady, Bouli ou Denis Masséglia, des critiques ont fusé jusqu’à Zerator et son équipe, reprochant notamment de ne pas avoir invité des députés de la France Insoumise ou de permettre la liberté d’expression.
Une mesure d’urgence de « damage control » a été déployée avec une charte de bonne conduite. Le problème, c’est que sa publication après les inscriptions est invalidée par l’article 1134 sur les contrats du Code civil ; en d’autres termes, elle pourra être appliquée aux éditions futures du ZEvent, mais pas à celle de 2025. La rétroactivité ne s’appliquant pas à des engagements déjà pris, la charte – dont les éléments sont aussi flous que génériques – ne saurait justifier de l’exclusion de plusieurs participants.
On ne peut que regretter que la publication d’un tel document serve à ostraciser des gens pour plaire à une meute hostile, qui ne supporte pas l’idée de points de vue différents. Mais peut-être qu’après tout, c’est désormais ce qu’est devenu le ZEvent : un meeting politique où les opinions contraires sont soumises à la censure.

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Quel événement, au final ?
Historiquement, le ZEvent a toujours abordé un fonctionnement centralisé, où les décisions sont effectuées selon un processus pas vraiment transparent par Zerator, Dach et un cercle restreint.
Alors que l’événement se revendique pluraliste et diverse, de telles décisions unilatérales paraissent cyniques. Heureusement, on peut compter sur une certaine hypocrisie pour parfaire le tout : les « donations goals » de nombreux streameurs, à base de voyages autour du monde, ont délicieusement saupoudré les dons à des associations pour l’environnement.
La non-politisation officielle de l’évènement paraît bien faible avec toutes les personnalités de gauche (voire extrême-gauche) et leurs discours qui visent le centre et la droite à répétition. Ceux qui ne correspondent pas sont exclus, laissant ainsi des personnalités faire grossir leurs communautés dans des chambres d’échos infinies.
S’il est toujours bénéfique pour de nombreuses associations, le ZEvent apparaît s’enfoncer dans le communautarisme, n’hésitant pas à s’alénier de nombreux gamers. Dommage, car le jeu vidéo et l’eSport sont pourtant sensés rassembler…

En CAP tu aurais 2/20 pour ce truc
Les 18 points manquants tu aurais pu les mettre dans ton argumentation non ?