Depuis plus de vingt ans, la franchise Grand Theft Auto est indissociable de ses villes fictives inspirées des États-Unis. Liberty City, Vice City ou encore Los Santos sont devenues des icônes du jeu vidéo moderne.
Pourtant, l’histoire de la saga aurait pu suivre une trajectoire radicalement différente. Selon Obbe Vermeij, ancien directeur technique de Rockstar North qui s’est exprimé auprès de GamesHub, GTA a longtemps envisagé de s’exporter hors des frontières américaines, à la manière d’une série véritablement internationale.
Au cours du développement des épisodes majeurs de la licence, plusieurs concepts ont été sérieusement discutés en interne. Parmi eux, des jeux situés à Rio de Janeiro, Moscou ou Istanbul, mais aussi un projet bien plus avancé se déroulant à Tokyo. Ce dernier aurait même pu voir le jour via une collaboration avec un studio japonais externe, utilisant la technologie de Rockstar pour développer un GTA profondément ancré dans la culture nippone.
Finalement, aucun de ces projets n’a dépassé le stade de l’expérimentation. La raison est avant tout stratégique. À mesure que GTA devenait une licence colossale, chaque nouvel épisode représentait un investissement financier et humain considérable. Dans ce contexte, Rockstar a préféré capitaliser sur des environnements américains immédiatement reconnaissables, même pour un public international. Les codes visuels, culturels et sociaux des grandes villes américaines offrent un terrain idéal pour la satire mordante qui définit l’ADN de la série.
Sortir de ce cadre aurait impliqué bien plus qu’un simple changement de décor. Adapter l’humour, les références sociales et la critique culturelle de GTA à des sociétés très différentes aurait nécessité une réécriture complète de la formule. Un risque créatif important pour une franchise devenue l’une des plus rentables de l’industrie.
Aujourd’hui, avec Grand Theft Auto VI qui s’apprête à revenir à Vice City, Rockstar confirme son attachement à cette identité profondément américaine. Les projets de GTA internationaux restent donc des « et si » fascinants, témoins d’une époque où la série pouvait encore se permettre d’imaginer un avenir radicalement différent. Pour rappel, nous autres joueurs PC devront attendre un peu avant de profiter de cet opus, puisque que Rockstar Games a un peu de mal avec l’optimisation.
Et pour le tour du monde, on attendra !

