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[TEST] Total War : Warhammer, l’oisillon devenu dragon

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total_war_warhammer_8Total War : Warhammer, c’est le mélange ultime. D’un côté la série Total War, plutôt populaire malgré un dernier opus (Rome) décevant, et le studio vétéran Creative Assembly ; de l’autre côté Games Workshop, dont les licences ont des adaptations vidéo-ludiques plus que discutables. La première annonce de Total War : Warhammer avait suscité bien des réactions, nombre de fans des deux univers étant curieux du résultat. Alors, nouvel échec pour Games Workshop ou agréable surprise de Creative Assembly ?

 

 

 

C’est en général le problème lorsqu’on adapte un livre, un film ou n’importe quel autre matériel dans un jeu vidéo : le support d’origine n’est bien souvent pas respecté, si ce n’est totalement saccagé – c’est d’ailleurs bien souvent le cas avec Warhammer 40,000. Cependant, l’univers fantaisiste de Games Workshop semble parfaitement se fondre dans le travail de Creative Assembly, qu’il s’agisse des provinces respectées, des hiérarchies spécifiques à chaque race ou encore des personnages. Les unités elle-mêmes sont fidèles à leurs modèles en figurine, et bénéficient d’un historique cohérent.

L’autre chose agréable concerne les factions : l’Empire, la Bretonnie, les Comtes Vampires, les Nains, les Peaux-Vertes et enfin le Chaos (disponible en DLC, cependant…) bénéficient chacun de spécificités propres. Nous avons joué l’essentiel de la campagne avec les Nains, lesquels ont des objectifs définis par le fameux Livre des Rancunes. Les Comtes Vampires et le Chaos frappent les provinces ennemies d’une malédiction en les traversant, tandis que les fiers seigneurs féodaux de Bretonnie se différencient parfaitement des troupes montées plus martiales de l’Empire. Choisir telle ou telle faction à donc beaucoup plus d’impact que dans les opus précédents, apportant des forces et des faiblesses qui se ressentent à tous les égards. A ce niveau là, on est plongé à 100% dans l’univers, que l’on soit un vétéran du Vieux Monde ou un adepte de la série Total War.

 

 

Pour la première fois de son histoire, la licence phare de Creative Assembly s’éloigne du cadre historique que l’on connaît et offre des possibilités nouvelles. Si nous reviendrons sur le gameplay plus tard, sachez que les armées disposent toutes de spécificités visuelles très intéressantes ; encore une fois, cela magnifie l’immersion dans cet univers fantastique, mais reste aussi agréable pour l’œil. Les batailles sont vivantes, dans le sens où tous types d’unités de différentes couleurs s’affrontent dans des environnements variés. Au niveau de la map du monde, CA a aussi imaginé des paysages variées, des sables désertiques des Désolations de Nagash aux terres plus boisées de l’Empire, en passant par les reliefs montagneux entourant Karak Azul.

Cependant, on a noté quelques petits soucis d’optimisation, notamment au niveau de textures carrément manquantes ou de soucis d’anticrénelage. Si le studio a déjà déployé quelques patchs correctifs, il peut encore y avoir certains soucis. De plus, soyez sûr d’avoir un peu plus que les configurations graphiques recommandées car, sans même compter les déplacements de centaines d’unité, Total War : Warhammer est assez gourmand en ressources !

 

 

Pour le coup, Creative Assembly s’est embrigadé dans une affaire assez compliquée : réaliser un jeu où chaque armée bénéficiera de spécificités propres – et pas seulement au niveau du design, mais aussi des unités, des technologies, des héros, de la diplomatie… la tâche est nettement plus compliquée lorsqu’il s’agit de réaliser un arbre technologique des Comtes Vampires que des hordes d’Attila le Hun.

Qu’on se le dise clairement, le studio britannique a plutôt bien réussi son pari ! Les Nains, par exemple, ne disposent pas de cavalerie mais bénéficient d’une artillerie très fournie et ont des troupes aussi solides que dures à démoraliser. A l’inverse, les Peaux-Vertes auront très tôt des archer montés et des troupes nombreuses, mais qui auront tendance à battre en retraite assez facilement. Bref, CA nous fait vraiment appartenir à chaque faction que l’on joue. Les factions, justement, sont très nombreuses. Car si seuls le Chaos, les Nains, l’Empire, la Bretonnie, les Comtes Vampires et les Peaux-Vertes sont jouables (pour le moment), les différentes provinces sont au début administrées par des alliées – ou des ennemis. Ainsi, dès le début de la campagne, l’Empire aura à affronter des factions dissidentes de comtes électeurs mécontents du règne de Karl Franz, tandis que les Nains auront tout le sud de la map à reprendre aux Peaux-Vertes.

C’est là que qu’on se rend compte de l’importance de la diplomatie, une fonctionnalité assez poussée de la part de CA. Les alliances et les déclarations de guerre sont plus compliquées qu’il ne peut y paraître, tout comme le fait d’absorber ou de prendre pour vassal une autre faction. On regrettera néanmoins la simplicité de l’IA, qui refuse ou propose des alliances parfois un peu aléatoires. Le concept reste cependant globalement bien exploité.

Autre point important, et peut-être même encore plus que dans les autres opus de la série, le déploiement : la grande variété d’unités disponibles impose de bien faire ses choix avant même le début d’une bataille, chaque race ayant une stratégie bien à elle – même si cela dépend aussi, bien entendu, de votre composition d’armée. Les batailles en elle-mêmes sont plutôt bien réalisées, la micro-gestion et le fait d’avoir un œil partout étant d’une importance capitale. On regrettera cependant l’absence de sang et la pauvreté des animations de combat.

 

 

Probablement la meilleure décision de Creative Assembly pour beaucoup de joueurs : la possibilité d’avoir des mods. L’annonce avait ravi beaucoup de monde avant même la sortie du jeu, et force est de constater que nos régions ont du talent. Une semaine après sa sortie, Total War : Warhammer bénéficie d’une pléthore d’ajouts, qu’il s’agisse de la possibilité d’avoir des officiers stylisés à la tête d’un régiment ou encore de rajouter des points de compétence supplémentaires à ses héros. La diversité offerte par le Steam Workshop s’étoffe de jour en jour, pour notre plus grand bonheur ! Cela nous ferait presque oublier les DLC. Presque.

 

 

Total War : Warhammer est le meilleur jeu d’une licence Games Workshop depuis très longtemps, et ça fait plaisir. Creative Assembly a su garder les codes de la série tout en y adaptant un univers fantastique avec brio, respectant jusqu’au nom de la plus petite colonie. Les fans des deux univers ne seront pas perdus, et les nouveaux arrivants auront beaucoup de mal à ne pas se laisser séduire. Certes, le jeu est encore loin d’être parfait, mais il procure néanmoins un plaisir rare.

 

 

On a aimé :

 

On a moins aimé :

NOTE FINALE

78/100

 

 

 

 

 

 

 

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