[TEST] Middle-Earth : Shadow of War, une suite pleine de panache

Trois ans après un très bon Middle-Earth : Shadow of Mordor, Monolith Production et Warner Bros sont de retour avec une suite pour nous permettre d’explorer encore plus en détail la Terre du Milieu. Talion et Celebrimbor, le duo meurtrier que l’on commence à connaître, sont de retour dans un monde plus vaste, plus ouvert… et plus peuplé d’ennemis.

 

  • Un univers sublime et bien retranscrit

Graphiquement, le jeu est magnifique ! Aussi beau que son petit frère, les effets, les personnages, les décors, les animations, tout est un régal pour les yeux ;
l’optimisation est elle aussi est au rendez-vous, ce qui est suffisamment rare de nos jours pour être noté. J’ai essayé de la qualité en plus basse possible, et malgré ça, le jeu reste tout à fait correct et ne pique pas les yeux. Et inversement, j’ai monté mes graphismes à fond et j’ai été surpris de perdre seulement une quinzaine de FPS, ce qui est loin d’être choquant vu l’excellente fluidité de base du jeu.

La direction artistique est aussi au rendez-vous, Monolith Productions s’étant inspiré des œuvres cinématographiques de Peter Jackson, certes, mais aussi complètement approprié l’univers de Tolkien. Les décors sont sublimes, tandis que les bâtiments respirent la fantasy sombre de l’auteur britannique.

 

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  • Un monde en guerre

Encore plus grand que le premier, l’open world de Shadow of War respire la liberté ; on explore ce que l’on veut à notre rythme, et la variété des environnements rend tout ennui impossible. Comme dit précédemment, Monolith a vraiment su rendre la Terre du Milieu vivante, qu’il s’agisse d’intimidantes forteresses ou de sombres forêts.

Mais soyez sûr que la guerre est bien présente, et pas qu’en ombre ! Des orques, des trolls et encore des orques, parmi d’autres créatures sauvages, vous attaquerons souvent – j’ai notamment dû faire une pause après quarante-cinq minutes de combat ininterrompu face à des hordes d’orques… avant de comprendre qu’il fallait tuer celui qui donnait l’alerte.

Malgré tout, il manque une « âme », une certaine ambiance. L’atmosphère du jeu est bien là, mais on regrette cette patte particulière qu’on certains studios, comme CD Projekt ou Blizzard ; Celebrimbor, par exemple, offre des compétences titanesques et funs, mais lui comme Talion n’ont pas une personnalité attachante – or des personnages badass comme Geralt de Riv ou Master Chief ont su prouver qu’il ne faut pas forcément être un enfant de choeur pour susciter un certain attachement. Monolith a donc réussi son jeu vidéo, mais il lui manque peut-être quelque chose pour être une œuvre d’art.

 

 

 

 

  • Gameplay efficace et varié

On retrouve le spectre, l’arc, la dague, l’épée, la lance, rien de nouveau. Mais si ces armes sont classiques, le gameplay et les combats sont dynamiques, notamment grâce aux compétences offertes par Celebrimbor. On se retrouve donc avec quelque chose de simple et efficace, sans être ennuyant.

Mais la grosse attente, c’est bien sûr le système Némésis ! Relativement bâclée dans le premier opus, cette fonctionnalité a été beaucoup promue par Warner Bros tout au long des derniers mois, et il faut dire que le travail a bien été fait. Si vous êtes défait par un capitaine orque, soyez sûr qu’il deviendra plus fort mais surtout, qu’il saura vous taunter avec humour ! D’autres qui auront succombé à votre lame essayeront de se venger, pour le meilleur et pour le pire ; cela dit, c’est l’intérêt stratégique qui prévaut.

En effet, vous pourrez soumettre des capitaines orques adversaire, puis les équiper de stuff de diverses qualités avant de les placer sous vos ordres. Ils pourront ainsi vous accompagner dans vos missions à travers la Terre du Milieu, ou encore être postés pour défendre vos forteresses acquises au prix fort. Monolith a su parfaitement jouer entre un gameplay prenant et des environnements ayant un impact sur votre style de jeu – ou l’inverse, c’est selon ! Mention spéciale à l’intelligence artificielle du jeu car, qu’il s’agisse d’adversaires ou d’amis, les montures et les orques se comportent de manière très cohérente, renforçant encore l’immersion.

Vous devrez aussi gérer l’équipement durement gagné, de même que les compétences qui se débloqueront au fur et à mesure. Ce sera donc à vous de personnaliser votre style de jeu, en gardant à l’esprit que Shadow of War offre autant de combats bourrins que d’infiltration.

 

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  • Qu’est-ce qu’on en pense ? :

Oui, Shadow of War est une digne suite de son prédécesseur, gommant les points noirs et apportant de nombreuses améliorations ; l’univers est passionnant et prenant, tandis que le gameplay reste simple, mais appréciable. La liberté offerte par le magnifique open world garantit de pouvoir jouer avec un style et une manière propres, ce qui permet d’apprécier encore plus la dévastation qui ravage la Terre du Milieu.

Cela dit, Talion ne marque pas les esprits, et même les orques, qui ont un important potentiel charismatique, sont moins stylés que ce qu’ils auraient pu être, comme s’ils étaient sous-exploités. Monolith s’est donc pleinement investi dans son jeu, proposant une réalisation de grande qualité et parfaitement intégrée à l’œuvre originale, mais on a tout de même l’impression de savourer un délicieux taco sans sauce. Dommage.

 

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On a aimé :

  • L’open world et sa liberté
  • La direction artistique et les graphismes
  • Le gameplay efficace, et le système Némésis
  • Le respect de l’univers de Tolkien

On a moins aimé :

  • La personnalité de Talion/Celebrimbor
  • Les personnalités des orques, qui auraient pu être mieux exploitées
  • Pas plus d’humains, d’elfes ou de nains ?

NOTE FINALE


72 / 100


 

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Joueur e-sport sur Call of duty et R6. J'écris et je stream maintenant pour la structure AFK. Passionné par le jeu vidéo depuis 8 ans maintenant.

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