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Révoltes et jeux vidéo : pourquoi la déclaration (souvent détournée) d’Emmanuel Macron n’est pas fausse

Alors que de nombreux mouvements violents secouent la France depuis quelques jours, Emmanuel Macron vient de faire une déclaration qui suscite de nombreux commentaires : les jeux vidéo sont responsables de cette brutalité.

Sauf que c’est faux, et à plusieurs niveaux. Largement déformée, la citation originale du président de la République est : « on a le sentiment que certains vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqué« . Il ne s’agit donc pas d’une attaque contre les gamers à proprement parlé, mais d’un constat un peu plus large. Le constat d’Emmanuel Macron n’est pas dirigé contre les gamers, mais contre les casseurs qui jouent à des jeux vidéo.

 

 

 

Il ne fait aucun doute que les fans d’Animal Crossing, Civilization ou Ori and the Blind Forest ont très peu de chance, après une session de jeu, d’avoir une soudaine envie d’aller piller un Lidl et de mettre le feu à un tramway.

En revanche, l’attitude que l’on voit depuis plusieurs nuits est réminiscente d’autres jeux. Il est certes un peu facile d’accuser aussi simplement Call of Duty et autres Grand Theft Auto, mais le multijoueur de ces exemples est notoirement toxique, et la violence qui y est dépeinte a un avantage certain : elle est relativement réaliste. Après tout, on a peu de chance de croiser les antagoniste de BioShock ou Cyberpunk 2077 (en tout cas pour l’instant) dans les grandes grandes métropoles françaises, alors que tirer sur des caméras de surveillance au fusil à pompe ou attaquer des magasins à la voiture-bélier est – un peu – plus simple.

Gardons donc un esprit nuancé, et reconnaissons que jouer à un ou deux jeux vidéo violents pour ensuite aller faire n’importe quoi ne font pas de certaines personnes des gamers. Tout comme un pompier pyromane ne représente pas sa profession, les gamers aspirent à mieux que de s’associer avec des émeutiers.

 

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