Après un lancement aussi explosif qu’éphémère en 2021, New World a longtemps été synonyme de déception. Bugs en cascade, contenu endgame trop mince, mécaniques bancales, communication erratique… le MMO d’Amazon semblait condamné à l’oubli.
Mais depuis plusieurs mois, les choses changent. Nouveau leadership, refontes ciblées, sortie sur consoles, contenus mieux pensés : New World revient sur le devant de la scène avec une nouvelle énergie. Et si cette fois, c’était la bonne ?
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Un changement de cap bien réel
La transformation commence en interne. En mai 2025, Katy Kaszynski prend la tête du projet. Figure déjà familière des vétérans, elle insuffle une nouvelle dynamique au sein de l’équipe, en collaboration avec Dan Henuber (directeur créatif) et Joel Clift (responsable des saisons).
Ensemble, ils réorganisent les priorités, clarifient la direction du jeu et instaurent un climat de confiance avec la communauté. La communication devient plus transparente, les décisions plus cohérentes, et surtout, l’ensemble du projet semble enfin aligné sur une vision commune.
Dans le monde du MMO, où l’irrégularité peut tuer une communauté, cette stabilité retrouvée fait toute la différence. Cette nouvelle impulsion se concrétise à travers la “Living Roadmap” : une feuille de route publique, évolutive, qui met fin aux promesses non tenues du passé.
La Saison 10, prévue pour la fin 2025, s’annonce comme un tournant. Elle introduira une zone inédite peuplée de vampires, un nouveau raid, des expéditions procédurales, ainsi qu’une refonte complète de l’endgame. Le tout sera accompagné de bonus d’ensemble pour l’équipement et d’une personnalisation plus poussée de l’interface.
Plus loin sur la roadmap, les joueurs peuvent aussi s’attendre à la refonte de la zone Eaux-Fétides, à l’ajout de donjons générés aléatoirement et à une banque de stockage unifiée — une demande formulée par la communauté dès 2021.
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Aeternum sur consoles : un MMO plus moderne et accessible
En octobre 2024, New World franchit une étape décisive avec la sortie de sa version Aeternum. Ce lancement coïncide avec l’arrivée du jeu sur PS5 et Xbox Series, accompagné d’un cross-play total. L’interface a été repensée pour la manette, rendant l’expérience beaucoup plus fluide pour les joueurs consoles.
Mais cette mise à jour va bien plus loin qu’un simple portage. La narration a été retravaillée, les animations gagnent en fluidité, et les classes deviennent plus lisibles grâce à une meilleure synergie entre armes, perks et compétences. Le passage temporaire par le PlayStation Plus donne d’ailleurs un vrai coup de projecteur à ce renouveau.
Depuis, le contenu continue de s’étoffer. Les montures facilitent les déplacements sans casser le rythme de l’exploration. La personnalisation gagne en richesse avec un barbershop. La nage, longtemps absente, fait enfin son apparition. Le système de progression a été revu pour proposer un leveling plus rythmé et agréable. Enfin, côté technique, l’ajout du DLSS 4 offre un confort de jeu appréciable, même si le ray tracing reste encore attendu.
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Une communauté plus sincère, des saisons mieux rythmées
Depuis le début de l’année 2025, les saisons s’enchaînent avec une régularité nouvelle. La Saison 9, actuellement en cours, propose un mode Capture the Flag sur deux cartes, un PvP 3v3 appelé Verdant Court, ainsi que des artefacts uniques aux effets notables, comme Yeeterson ou Plagueherald. L’ensemble est accompagné d’événements saisonniers et de rééquilibrages constants, autant côté PvP que PvE.
Mais ce qui change vraiment, c’est l’ambiance. Là où le lancement avait attiré son lot d’influenceurs opportunistes surfant sur une hype artificielle, la communauté actuelle semble plus organique. Ceux qui restent aujourd’hui jouent parce qu’ils aiment le jeu, pas parce qu’il est à la mode. Et ça fait toute la différence.
New World n’a pas changé de nature. Il reste ce MMO au style visuel soigné, aux métiers gratifiants, aux combats dynamiques et à la progression régionale via la réputation. Mais il a gagné en maturité, en densité, en cohérence.
Est-ce suffisant pour durer encore cinq ans ? L’avenir le dira. Mais pour la première fois depuis longtemps, le jeu donne envie d’y croire.

